Après 1 semaine à marcher avec des béquilles j’ai l’impression d’être dans la peau d’un conducteur de MP3. C’est stable mais niveau sensation c’est pas trop ça… !
Tout commence chez le dealeur surdiplômé du quartier, facilement reconnaissable avec sa grande croix verte qui clignote. Après un petit essai de la dernière collection pour boiteux, je trouve enfin le modèle qui ira à merveille avec mon teint. On m’enferme la cheville dans un truc en plastique à velcro, et vole petit oiseau.
Premiers pas et BIM ! Nouvel accident. Décidément c’est pas ma journée… Je viens de foutre par terre la moitié du présentoir à lunettes du pharmacien ! Personne ne bronche, tant mieux. Et ce n’est que le début d’une longue série… Déjà que j’ai tendance à tout foutre par terre en général (et pas que les motos), là c’est un vrai festival.
Les jours passent et je m’habitue petit à petit à ma nouvelle condition de tripède. L’entorse me gratifie au passage d’un joli dégradé de vert que je peine à masquer en me badigeonnant méthodiquement d’arnica et de voltarène.
Je commençais un peu à soigner mon obsession à vouloir tout organiser au millimètre… Mais là j’ai pas le choix et je suis en train de faire une méchante rechute ! Chaque escalier étant une épreuve, autant dire que j’évite soigneusement les multiples changements dans le métro. Du coup je potasse mon plan de bus et je me fais des tours de manège en tramway comme un petit fou-fou !
Mais c’est pas pour ça que je me traîne comme une grand mère. Je finis par maîtriser les béquilles comme une bête, je suis sûr que ça fera sensation sur mon CV. Et pour gagner quelques précieux chevaux j’ai trouvé la méthode parfaite : j’ai pimpé mes béquilles avec les stickers des copains. Et gaz !
2 Responses
La classe à l’américaine ! Bon et du coup je parie qu’il va falloir qu’on t’envoie encore des stickers pour re-tunner ton (re)nouveau destrier ? Tu nous coûtes un bras bordel ! :-p
T’as deviné !