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La revanche du DR 600 Djebel

Celui qui n’a jamais démonté entièrement sa moto ne connaîtra jamais le stress qu’on ressent lorsque le remontage est enfin fini. Mon glorieux DR 600 Djebel est là sur le pont. Contact, quelques coups de kick jusqu’au point de compression et… craquera ou craquera pas ?

Remontons un peu en arrière. Nous sommes au printemps 2020, punis de sortie en attendant que la fin du monde veuille bien se terminer. J’ai du temps à revendre et un DR 600 Djebel qui consomme 1 litre d’huile tous les 100 km. Dans le confort du garage de mes parents j’entame alors la dépose du moteur et je déculasse, bien décidé à aller jeter un coup d’œil aux segments que je suspecte d’être un peu beaucoup rabougris. Dans le fond ce bon vieux Djebel est plus vieux que moi alors il doit y avoir plus d’un truc à revoir.

J’ai toujours aimé les vieilles motos pour leur mécanique. Tout est à portée de main, le moteur n’est pas caché sous plusieurs couches de plastique et le faisceau électrique se résume au strict minimum. Mais le démontage n’est pas le défi le plus compliqué… Je classe les pièces avec méthode sinon je sais que le remontage sera un enfer.

Entre vous et moi… ça fait des années que je parle de refaire le moteur du DR mais est-ce que vous savez pourquoi j’ai attendu d’avoir quitté Paris pour tout démonter ? Je savais que j’allais déménager un jour et j’avais trop peur de pas avoir fini avant. On a tous un pote qui s’est lancé dans un projet de réfection totale il y a des années et qui n’a jamais fini. J’étais terrifié à l’idée de rejoindre ce club et de devoir organiser le transport d’un moteur qui ne serait jamais démonté et de tout foirer. Les vis qui se mélangent, qui se perdent… l’enfer !

C’est donc tout naturellement que quinze jours après avoir tout démonté que j’ai décidé  de chambouler à nouveau ma vie et d’organiser un nouveau déménagement à 150 km. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Etonnamment le transport se passe globalement très bien et la réfection du moteur peut enfin débuter. Je serais encore très loin de la vérité si je disais que je me fais aider pour le remontage.  Ce serait d’une indignité ignoble. Ma contribution au remontage se limite à déposer les pièces dans un coin pour Benoit, l’âme charitable sans doute un peu maso qui se dévoue pour le chantier. Le moteur du DR 600 Djebel se révèle être en bien meilleure santé que ce qu’on pensait et le remontage s’accompagne d’un petit bichonnage et d’un nettoyage en profondeur. Au final la consommation boulimique d’huile était non pas due à des segments fatigués mais aux joints de queue de soupape complètements secs.

Benoit ménage le suspense. Tout est remonté mais il m’attend pour lui redonner vie et on ne sait pas si ça va marcher. Je passe alors dans l’atelier et mon glorieux DR 600 Djebel est là sur le pont. Contact, quelques coups de kick jusqu’au point de compression et… miracle ! Mon vieux tas de boulons préféré démarre au quart de tour comme si de rien n’était.

 
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Alors, si on en faisait quelque chose de débile maintenant ?

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